Histoire du Tibet

Au VIIe s’établit au Tibet un royaume centralisé par Songtsen Gampo, sur le modèle chinois, qui domine toute l’Asie centrale. Les bouddhistes indiens y exercent une forte influence. Au IXe siècle, le pouvoir s’émiette ; les différentes sectes bouddhistes et l’aristocratie se le disputent. Le Tibet est alors conquis par les Mongols en 1250. Ensuite, il sera annexé par la Chine au XIIe siècle, sous la dynastie Yuan, remplaçant le contrôle mongol sur son empire. Kubilai Khan donna la reconnaissance de la pleine souveraineté aux provinces tibétaines. A la suite de quoi, une théocratie lamaïste prend forme au XVème siècle. Elle est dirigée par deux chefs spirituels : le Dalaï-lama et le Panchen-lama. Ce sera finalement le Dalaï-lama qui dominera.

Au XVIIIe siècle, la Chine, sous la dynastie Qing des Mandchous, ferma le Tibet aux influences étrangères. Cependant en 1904, la Grande Bretagne obtient des privilèges commerciaux.

Le Tibet revendiqua ensuite son statut d’état indépendant qui lui sera accordé pour la première fois de son histoire par la communauté internationale en 1913. Les frontières du Tibet englobent alors le Kham, l’Amdo et l’U-Tsang, province du Tibet historique. Le Tibet possédait une administration centrale et une monnaie propre.

En 1950, la nouvelle République Populaire de Chine de Mao, envahit le Tibet. Depuis cette histoire et invasion sanglante, la Chine occupe le pays. Entre 1956 et 1959, des révoltes ont débuté un peu partout sur le territoire tibétain.

Suite à ce conflit et les révoltes, le Dalaï-lama (chef spirituel et politique du Tibet) se réfugia en Inde en 1959. Il mit en place une administration centrale tibétaine, à Dharamsala en Inde, et il promulga une constitution démocratique pour le Tibet. Cette administration est plus connue sous le nom de Gouvernement tibétain en exil. Elle continue la lutte politique pour l’indépendance du Tibet.

Des émeutes anti-chinoises éclatèrent en 1987, 1988 et 1989 alors que Hu Jintao était le responsable politique au Tibet. Le Dalaï-lama se vit attribué le Prix Nobel de la Paix en 1990. En déclarant le Tibet Région Autonome en 1965, la Chine a modifié le territoire historique du Tibet ; ainsi depuis cette date, la province d’U-tsang et quelques régions du Kham constitue le Tibet. L’ancienne province de l’Amdo est devenue la province chinoise de Qinghai, le Kham a été divisé et incorporé aux provinces de Gansu, Yunnan et Sichuan. Les 4 millions de Tibétains vivant dans ces régions sont aujourd’hui en situation de minorité ethnique réfugiée, sur une terre qui n’est autre que celle de leurs ancêtres.

En mars 2008, des manifestations de Tibétains contre le pouvoir chinois dégénèrent à Lhassa, rappelant l’histoire des graves émeutes et manifestations de 1989.